mercredi 8 décembre 2010

Avant


Avant je riais je m'élargissais droit dans le vent
les mouettes m'accompagnaient
le fils de l'homme en arrière
Je ne savais pas ce qui m'attendait

Plus haute que les cimes 
tandis que les hommes tombaient
je criais la vie

Au dedans un vide délicieux
porteur de tous les possibles
le fils de l'homme à mes côtés
Je ne savais pas ce qui m'attendait

Seuls face aux météores
les mots comme des diamants
au Présent 

Fontaine imprévue
je touchais bientôt le toit du Monde
le fils de l'homme devant moi
Je ne savais pas ce qui m'attendait

Avant je riais je ne savais pas ce qui m'attendait
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La porte que je t'ai ouverte, ne la referme pas sur moi...

Je ne sais quoi penser

Je ne sais quoi penser
du vide en toi
de moi

je n'y suis plus
tes yeux sont allés ailleurs
j'ai cessé d'être ton horizon

et pourtant 
je n'ai pas bougé
moi qui étais, tu me le disais,
toujours à la même place,
tu me le disais,
et belle parce que
toujours à la même place

regarde moi:
je n'ai pas bougé



Départs



POURQUOI

Pourquoi pars-tu 
et me laisses-tu 
inutile
devant toutes ces joies
que nous avons créées ensemble

Fallait-il que tu me prennes
pour la mer
pour être ainsi laissée
derrière
seule
Et quand ça te chante
me revenir 
tout enfant encore

Mais baisse ton regard et
vois

Tu m'as hissée à hauteur d'une montagne 
et je suis devenue 
aussi large que le monde

Si tu pars, fais-le en souriant
et invente une danse
qui me relève.

Et redis-moi
que tu ne t'es pas servi
et ne te serviras jamais
de moi.