jeudi 1 décembre 2011

Je suis innocente

pourquoi tant de violence
tant de mépris
de crachats
de coups
dans l'ombre

je suis innocente

l'erreur est énorme
les malentendus
trop nombreux
que de projections !
de visions délirantes !

je suis innocente

tu t'es perdu
et je n'ai pas le courage
de te le dire
en face

je suis innocente

pas le courage
de te dire
que...
tu te perds
tu deviens fou

je suis innocente

tu ne me vois pas
telle que je suis
à la place, qui ?
quoi ?
ta peur ?
ou quoi ?

je suis innocente

ou quoi ?
tu ne le sais même pas
tu n'es qu'au début de ton chemin


samedi 12 novembre 2011

Reproduction

Il y a une universalité de ce que tu as goûté comme "occupation" étant enfant. 
Il y a une universalité de cette guerre que tu as déclenchée un jour à tes ennemis de la maison
Ces ennemis qui ont mis sens dessus dessous le monde des hommes et toutes les valeurs humaines  - au point que tu ne saches plus faire la différence entre le pur et l'impur.
Il y a la trahison que tu connais par coeur et que tu m'as fait boire aussi.
 "Ces ennemis de l'intérieur" qui ne te lâchent pas et s'amusent parfois à planter leurs maison-tranchée-prison devant les pas que tu fais et défigurent le paysage - la beauté - que tu traverses ou que tu crées avec d'autres. 
...............
Il y a enfin la tyrannie et le gel de toute émotion.


mardi 8 novembre 2011

Ophélie


Le Temps est hors de ses gonds.
Malheur à moi qui ai vu ce que je n'aurais pas dû voir.
......
Tout est dit

jeudi 1 septembre 2011

Dans la tête

"L’ado doit lui-même renoncer à être l'enfant idéal et prometteur de ses parents et doit trouver sa place et sa personnalité parmi les adultes, se devant de mettre de la distance tant il se sent dangereusement proche de ses parents dans sa tête"


jeudi 18 août 2011

Labyrinthe(s)

"Les meilleurs histoires sont celles que l'on ne comprend pas"
Brecht (de mémoire)

samedi 25 juin 2011

Pas-de-mots

il est cassé
l'espoir
vent
plume
il s'est cassé 
et m'a laissé
par terre
comme
rien

la chute raide
du papillon de nuit
le pas-de-mots

il s'en est allé
le rêve
chassé à coup
de mots
mal placés
il est parti
le rêve
dans son lieu d'origine

pendu

samedi 5 mars 2011

Rêve

La guerre m'a été déclarée une nuit. Je ne m'y attendais pas.
Sortis des placards, les monstres - nuit noire des mondes souterrains - se sont réveillés et sur moi est tombée la sanction - lame tranchante.
La guerre a surgi une nuit et m'a séparée en deux exigeant le sacrifice ultime.
Agissant du plus profond de leurs cachots, à distance, les Pères, par leur seule force d'esprit, ont distillé leur venin, contaminant ceux qui vivent dehors, ceux qui les ont fui et leur contamination est arrivée jusqu'à moi, moi qui leur ai ouvert la porte.
Les Pères ont la force des bourreaux lorsque, riant avec légèreté, ils découpent à vif la personne qu'ils ont enfermés dans leurs chambre à coucher.
Tu es à moi, disent-ils puisque je t'ai créé.
"Mais ne puis-je, moi-même le prendre cet enfant et le re-créer à nouveau ?"
"Non il n'y a plus de possibilité c'est trop tard car il est déjà depuis longtemps notre chose, ne s'appartenant plus totalement lui-même"
Mais celui qui est là, prisonnier, se libère tout à coup et s'enfuit comme un bouc. Il veut aller le plus loin possible dans le plus grand espace.
Mais chaque contact dresse un mur devant lui.
Terrible est la guerre déclarée par les Pères. Qui peut s'en protéger ?
Ils inséminent le crime: ils l'inscrivent au plus profond de la chair et difficile de s'en purifier.

L'amour est innocent.


mercredi 2 février 2011

Confiance


"A certains, tu ne dois pas donner la main, mais la patte et je veux que cette patte ait aussi des griffes"
F. Nietzsche

Ou suivre le fleuve Virginia...

« Il faut être sceptique, certes, mais il faut aussi savoir jeter au vent la méfiance, et accepter sans restriction ce qui se présente quand la porte s’ouvre. (…) Et c’est ainsi qu’on laisse descendre son filet de plus en plus loin de la surface, pour le retirer ensuite avec précaution, et ramener à la lumière ce que ces hommes et ces femmes ont dit, et en faire un poème. » 
Virginia Woolf - Les Vagues

LA SEULE RÉPONSE QU'IL NOUS RESTE : NE PAS DÉSESPÉRER DE CRÉER DE LA BEAUTÉ

JE T'AI DONNÉ MON OR ET TU M'AS DONNÉ LE TIEN
JE T'AI CRIÉ: "SOLEIL !"
ET NOUS AVONS BRICOLÉ ENSEMBLE
DE BELLES IMAGES
A RENDRE JALOUX LES DIEUX
MAIS BIENTÔT TROP ÉTROITE, MA CABANE
IL TE FALLAIT LE MONDE
ET UN MATIN TU ES PARTI
ET JE T'AI CRIÉ: "SOLEIL !"
MAIS L'OR AVAIT COMMENCÉ À SE TERNIR.
TU ÉTAIS DÉJÀ AILLEURS
LE PRÉSENT DÉJÀ TU NE LE VOYAIS PLUS
OCCUPÉ À CHEVAUCHER TA MONTURE
REGARDANT LOIN DEVANT TOI, PIÉTINANT
CELLE QUI T'ÉTAIT DEVENU INVISIBLE.
DEVANT LE CHATEAU
TU T'ES RETOURNÉ CEPENDANT
ET CE DERNIER SOLEIL QUE TU ME DEMANDAIS
QUE MOI SEULE POUVAIT T'OFFRIR
JE TE L'AI DONNÉ
ET JE T'AI CRIÉ: "SOLEIL !"
TU EN AS PRIS TOUTE LA LUMIÈRE
AVANT DE ME LE REJETER
MASSE SOMBRE ET NOIRE
VIOLENCE DÉFINITIVE.
ET MOI QUI AVAIS ÉTÉ TOUT CE LONG TEMPS
"À LA MÊME PLACE BELLE" COMME TU AIMAIS LE DIRE
AUTREFOIS
MOI, POUR LA PREMIÈRE FOIS,
JE NE L'AI PLUS ÉTÉ.
GLISSÉ ET CHUTÉ
C'EN ÉTAIT FAIT
PLUS D'OR
PLUS D'OR DU TOUT DANS NOS MAINS
ET TOI
TU ES RENTRÉ DANS TA NUIT
CETTE LONGUE NUIT
OÙ TU ES
ENCORE
ET DU SOLEIL TU N'EN VEUX PLUS